Développer le langage et la compréhension de la langue sont deux priorités régulièrement rappelées pour la maternelle.

Si la socialisation, l’adaptation au rythme scolaire, l’épanouissement de l’enfant, le jeu, les activités corporelles et artistiques sont les incontournables des premières années d’école, il n’en reste pas moins que les apprentissages langagiers ne peuvent se construire qu’au sein d’activités structurées, progressives, explicites et programmées.

Les interactions langagières entre élèves sont certes nécessaires et susceptibles de générer des progrès, mais ce « bain de langage » n’est évidemment pas suffisant.

Nous préconisons une alternance raisonnable (prévue et inscrite à l’emploi du temps) entre :

• d’une part, des activités libres d’exploration, de découverte et de tâtonnements dans des espaces dédiés, et bien identifiés par les élèves,
• d’autre part, des activités d’apprentissages programmés et conduits par l’enseignant

C’est cette synergie entre activités libres et activités imposées qui donne du sens aux unes comme aux autres et qui nous permet d’espérer engager tous les élèves dans une dynamique de progrès.

Nous laissons à l’initiative et à la liberté des enseignants la responsabilité d’organiser un environnement stimulant dans lequel les élèves pourront assouvir leur besoin de jeu, leur créativité et leur curiosité face aux objets qui les entourent.

Concernant la seconde modalité d’apprentissages, nous proposons deux axes de travail détaillés dans les onglets ci-dessus.

1) Des situations d’apprentissages par domaine, organisées en progression de la PS à la MS :

• développement de la conscience phonologique
• développement et enrichissement du vocabulaire
• organisation syntaxique des phrases
• compréhension des textes

Les apprentissages langagiers s’appuient principalement sur des supports illustrés (images-mots, images-scènes et images séquentielles) afin de nourrir l’imaginaire des élèves et ainsi mettre en œuvre la représentation mentale et la fonction imageante tout en développant le langage : les mots suggèrent des images et inversement, les images génèrent des mots.

2) Une proposition de séquence continue et cohérente du mot, à la phrase et au texte à partir de la MS

On donne ci-dessous un exemple d’enchaînement de séances à partir d’un nom, illustrant une thématique familière des jeunes élèves, le mot « maison ». L’objectif est de leur faire prendre conscience de la construction de la langue : les mots s’organisent ensemble, puis ils s’organisent pour former des phrases, et enfin les phrases s’organisent pour former des textes… Les enseignants détermineront les thématiques de leur choix, en fonction des projets de classe...

Ce second axe sera poursuivi et largement développé en grande section.